THINK TANK 2022
Impact de l’inflation sur la performance des principales classes d’actifs
Si la communauté scientifique ne manque pas d’arguments concernant la corrélation entre les performances des actions et l’inflation, force est de constater que trop peu de chercheurs s’intéressent à la déflation et la désinflation. Notre analyse étudie l’inflation, ainsi que la déflation et la désinflation, sous plusieurs dimensions : sur plusieurs classes d’actifs, plusieurs types de portefeuilles et sur différents marchés. Plus précisément, notre recherche est basée sur les Etats-Unis, la Suisse et l’Allemagne. Le premier pays nous sert de référence tandis que les deux autres nous permettent d’obtenir une convergence dans les résultats, ou à contrario, une divergence. Le cas de l’Allemagne nous permet également d’analyser un cas d’inflation qui n’est pas lié aux prix de l’énergie.
L’objectif est de comprendre les comportements de l’inflation dans différents régimes et, par la suite, de mettre en évidence les actifs pouvant protéger l’investisseur et de trouver une solution contre l’effet négatif de l’inflation sur les actions et les obligations à l’aide de stratégies d’investissement. Enfin, nous nous intéressons à l’inflation actuelle, et à la possible stagflation, à l’aide d’une analyse sectorielle. Nous nous apercevons que l’inflation liée aux prix de l’énergie est néfaste pour les actions et les obligations. Par contre, et comme attendu, les matières premières montrent des résultats positifs. Dans le cas de l’Allemagne, ce sont les obligations qui sont mises en avant, car la politique monétaire est différemment menée. Aussi, grâce à l’analyse graphique, nos résultats indiquent que lorsque la désinflation est confirmée par une baisse des taux annoncée par la banque centrale, les actions retrouvent de bons résultats. De plus, grâce aux taux d’intérêts négatifs, la déflation est bénéfique aux performances des obligations. De même, l’analyse nous montre qu’au fil de la hausse des prix, la corrélation entre les actions et les obligations se rapproche du positif alors qu’elle est négative en temps normal. Parmi les stratégies testées, la stratégie Equally Weighted est celle qui propose les meilleures performances.
Pour compléter cette analyse, nous montrons qu’un portefeuille équilibré vaut mieux qu’une stratégie complexe liée à des paramètres spécifiques. Dans notre cas, le meilleur portefeuille est celui qui intègre les actions à hauteur de 70% et les matières premières à 20%. Finalement, la comparaison de l’inflation actuelle, et la possible période de stagflation, nous indique que la situation d’aujourd’hui est différente de celle des années 70
IMPACT DE L’INFLATION
MONSIEUR TOLGA CEYLAN
MENTOR PROFESSEUR MICHAEL ROCKINGER
HEC LAUSANNE
RISQUES DE PLACEMENT : UNE PERSPECTIVE DE SURVEILLANCE
DR. VERA KUPPER STAUB, PRÉSIDENTE CHS PP