ESG : GREEN BONDS, ACTIONS ET IMMOBILIER

Il est actuellement moins question de savoir si les aspects de durabilité et de responsabilité doivent être pris en compte dans les investissements institutionnels que comment. Il est en particulier admis que le devoir fiduciaire des institutions de prévoyance à l’égard de leurs assurés inclut la dimension ESG (responsabilité environnementale, sociale et de gouvernance). Nous avons souhaité donner un éclairage particulier à deux domaines d’investissement dans cette perspective : les obligations vertes et les actions d’une part, ainsi que l’immobilier de l’autre.

Afin d’analyser le premier domaine, nous nous sommes appuyés sur une étude académique réalisée par Sara Baranzini et le Prof. Michaël Rockinger (HEC Lausanne) visant à mesurer l’impact d’une adhésion au Pacte Mondial des Nations Unies (une initiative volontaire de Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE)). La déclaration d’adhésion est volontaire, tandis qu’une éventuelle radiation est signifiée par l’Organisation des Nations Unies.  Une étude d’événements a été réalisée selon les dimensions nationale, temporelle et selon les secteurs industriels pour mesurer les effets d’une adhésion, respectivement d’une expulsion du Pacte tant sur le cours des actions que sur le prix des obligations vertes. Sous réserve d’échantillons statistiquement insuffisants, l’étude ne parvient pas à démontrer une corrélation avec un engagement ESG des entreprises concernées.

S’agissant du domaine immobilier, le Prof. Philippe Thalmann (EPF Lausanne) a fait un point de situation sur les investissements immobiliers dans la perspective de critères ESG.

Le Think Tank s’est achevé par une table ronde animée par M. Cuendet et composée de Mme Cathala (Directrice de la caisse de pension CICR) et MMs Roulet (Président de l’ASIP), Nantermod (conseiller national) et Brélaz (conseiller national) portant sur le sujet des conséquences à tirer et des filtres ESG d’investissement à choisir pour les investisseurs institutionnels.