LETTRE INVESTISSEUR

 

par | Oct 5, 2023 | Publications Cronos

Macroéconomie : 

Après une performance positive au premier semestre, les marchés ont subi une correction au cours du troisième trimestre en raison d’une inflation qui s’est avérée plus persistante que prévue, et d’une politique monétaire qui est restée restrictive.
En effet, les taux d’intérêt demeurent à des niveaux plus élevés que ce qui avait été anticipé initialement. Selon le communiqué publié après la réunion de la Fed, les réductions anticipées des taux pour l’année 2024 sont moins importantes qu’initialement envisagées, en raison d’une situation toujours robuste sur le marché du travail. Les nouvelles projections indiquent que le taux devrait atteindre 5,1% à la fin de 2024, par rapport à une estimation précédente de 4,6% en juin.
En ce qui concerne la croissance économique, les signaux d’une éventuelle récession s’éloignent, et le scénario d’un « atterrissage en douceur » demeure la perspective prédominante. Les chiffres PMIs sont relativement rassurants : la production
manufacturière montre des signes de stabilisation, avec un indice PMI qui, bien qu’en territoire de contraction, est en hausse, tandis que l’activité dans le secteur des services a ralenti mais reste en zone d’expansion.
En Europe, la BCE a relevé son taux directeur de 25 points de base, lors de sa dernière réunion, les portant ainsi à 4%. Cependant, la Présidente de la BCE a insinué dans son communiqué que cette augmentation serait probablement la dernière. La Banque Centrale se trouve toujours dans une situation complexe, avec une inflation qui a ralenti (5,2 % en août et 4,3 % en septembre, sur un an) mais qui reste élevée, et une activité économique en recul.
En effet, selon les indices PMIs, les deux plus grandes économies européennes, l’Allemagne et la France, sont en zone de contraction.