Durant le mois de juin, les chiffres macroéconomiques ont poursuivi leur tendance du mois précédent avec une inflation en baisse et des PMIs contrastés, avec le secteur des services qui se trouve en zone d’expansion et l’activité manufacturière en zone de contraction. Du côté des marchés boursiers, les actions technologiques continuent de surperformer et les matières premières restent à la traîne. Comme le remarque JP Morgan: «les actifs les moins performants de l’année dernière, les actions de croissance, ont été les actifs les plus performants de cette année et l’actif le plus performant de l’année dernière, les matières premières, a été l’actif le moins performant de cette année. Le brusque revirement du sentiment du marché démontre l’importance de la diversification au sein des portefeuilles.» Aux Etats-Unis, l’inflation basée sur les prix de la consommation a encore baissé, de 0,9%, pour atteindre 4% sur 12 mois – au plus bas depuis mars 2021. L’inflation «core» a également baissé pour s’établir à 5,3%, soit son plus bas niveau depuis novembre 2021.
L’inflation basée sur les prix PCE, qui est la mesure privilégiée par la FED, a aussi décéléré (3,8% sur 12 mois contre 4,3% le mois précédent). En revanche, hors alimentation et énergie, l’indice PCE a augmenté de 4,6% sur 12 mois. Les dépenses de consommation et celles des ménages ont stagné sur le mois, après un début d’année en force.
En ce qui concerne le marché de l’emploi, le taux de chômage reste historiquement faible, mais a augmenté de +0,3% par rapport au mois dernier, pour s’établir à 3,7%, soit son plus haut niveau depuis octobre 2022. L’écart entre l’activité manufacturière et celle des services s’est davantage creusé : selon les derniers chiffres PMI, l’activité manufacturière s’est enfoncée en zone de contraction (46,3 contre 48,4 en mai pour un seuil 50) tandis que l’indice PMI des services est toujours en zone d’expansion malgré une légère baisse (54,1 contre 54,9 en mai).