La volatilité est toujours de mise sur les marchés et le pessimisme des investisseurs de plus en plus important. L’inflation s’est accélérée et la plupart des banques centrales, y compris la Banque Nationale Suisse, ont augmenté leurs taux. En conséquence, les analystes craignent davantage une stagflation soit une hausse d’inflation durable combinée à une récession. Ce dernier place les gouvernements et les banquiers centraux face à un délicat exercice d’équilibriste. Du côté des consommateurs, l’indice de Confiance de l’Université du Michigan de juin est à un plus bas historique. Même constat en Allemagne, avec l’enquête effectuée par l’institut GfK. Le pouvoir d’achat des ménages est fortement impacté par l’inflation, et risque de l’être davantage au cours des prochains mois.

Aux Etats-Unis, la Fed a baissé ses prévisions de croissance économique de 2.8% en mai à 1.7% en juin pour l’année 2022. L’inflation a atteint 8.6% en mai, au plus haut depuis 40 ans, éloignant les espérances d’un dépassement du «pic» comme évoqué par certains analystes le mois dernier après le ralentissement. En conséquence, les prévisions concernant les taux ont été revues à la hausse, abaissant encore plus les perspectives de croissance sur les marchés actions et obligations. En outre, l’activité manufacturière s’est encore contractée en juin, à des niveaux similaires à ceux de mai 2020 lors de la pandémie.