LETTRE INVESTISSEUR

 

par | Fév 7, 2023 | Publications Cronos

Macroéconomie : 

Un regain d’optimisme et de confiance de la part des investisseurs a été observé durant les premières semaines de cette année. Les marchés boursiers ont affiché d’excellentes performances, autant pour les actions que pour les obligations. Les raisons de ce revirement de situation, en comparaison à 2022, sont nombreuses : nous retrouvons, inter alia, le ralentissement de l’inflation, un risque plus faible de récession, et la réouverture de la Chine. En effet, l’inflation mondiale est sur une tendance baissière après avoir atteint des niveaux records en 2022. Aux Etats-Unis, le taux d’inflation a de nouveau baissé en décembre, à 6,5 % (par rapport à 7,1 % en novembre et à un pic de 9,1 % en juin 2022). Ce ralentissement est principalement dû à la baisse des prix de l’énergie, des primes d’assurance-maladie et des tarifs aériens. En revanche, les loyers sont en hausse de 0,8 %. En Europe, l’inflation a également baissé, à 9,2 % en décembre, surtout en raison de la baisse des prix de l’énergie (-6,6 %). Les risques de récession s’atténuent également en ce début d’année avec une activité économique résiliente, particulièrement en Europe. En effet, l’indice européen des composites directeurs d’achats (PMI) a encore une fois augmenté, pour dépasser le seuil de 50, pour la première fois depuis août, témoignant d’une amélioration de la conjoncture. Un hiver plus clément permettant d’éviter une sévère crise énergétique soutient ce retour à la croissance. Effectivement, les stocks de gaz en Europe sont deux fois plus importants que l’année dernière à la même période et les prix d’achat du gaz naturel étaient inférieurs d’environ 55% au prix moyen du second semestre 2022. Aux Etats-Unis, le PIB est en hausse de 2,9 % au quatrième trimestre 2022, soit une croissance annuelle de 2,1% en 2022, notamment grâce à la solidité du marché de l’emploi et aux dépenses de consommation. En revanche, les données PCE américain (dépenses liées à la consommation) ont montré des signes de ralentissement. Les données PMI ont quant à elles montré que l’activité économique, tant dans le secteur manufacturier que celui des services, est toujours considéré en contraction avec un PMI en dessous du seuil de 50, à 46.