LETTRE INVESTISSEUR

 

par | Avr 6, 2023 | Publications Cronos

Macroéconomie : 

Le mois de mars a été marqué par une crise bancaire qui a secoué les marchés, mais qui semble néanmoins s’être atténuée à la fin du mois. Celle-ci a débuté avec la Silicon Valley Bank aux Etats-Unis qui a déclaré, le 17 mars, être officiellement en faillite. Il s’agit de la plus importante faillite bancaire depuis 2008. Par la suite, un effet de contagion a eu lieu et d’autres banques américaines régionales telles que Signature et First Republic se sont retrouvées en difficulté. Finalement, les investisseurs ont porté leur attention vers Credit Suisse, considérée comme fragile depuis quelque temps. L’impact sur les marchés a été immédiat et violent : le cours du CS a chuté de près de 30% en 2 jours, et celui des banques européennes aussi, d’en moyenne 9% sur la même période. De plus, les taux d’intérêt ont chuté et les écarts de crédit se sont élargis. Mais la Suisse a su réagir rapidement et efficacement : trois jours après, le Conseil Fédéral et la Banque Nationale Suisse annonçaient le rachat du Crédit Suisse par l’UBS pour une transaction estimée à 3.5 milliards de francs, soit un cours de l’action du Credit Suisse valorisé près de 65% plus bas qu’une semaine auparavant. Le marché a bien accueilli la nouvelle, et le cours de l’UBS s’est même repris le jour suivant l’annonce. Quelques jours plus tard, la réélection de Sergio Ermotti en tant que CEO de l’UBS a également maintenu le cours. En parallèle, aux Etats-Unis, c’est la FED qui a pu réfréner l’effet de contagion en mettant à disposition des liquidités astronomiques. Son bilan a d’ailleurs explosé en quelques jours et atteint désormais près 8’600 milliards de dollars